Pourquoi faire appel à un avocat pour votre rupture de PACS ?
Rompre un PACS n’est pas toujours aussi simple qu’il y paraît.
Si le PACS (Pacte Civil de Solidarité) n’est pas un mariage, sa rupture peut s’avérer plus complexe qu’un divorce. Sans nécessairement se perdre dans les méandres d’un conflit sans fin, mettre un terme à un PACS peut être compliqué. C’est en effet la fin de la vie commune qu’il faut organiser : les biens indivis ou encore la résidence des enfants font alors l’objet de discussions et en cas de désaccord, ces questions font l’objet de deux procédures judiciaires distinctes. Faire appel à un avocat peut vous aider à anticiper ces enjeux et à sécuriser chaque étape de la rupture.
Que se passe-t-il en cas de rupture de PACS ?
Le PACS est un contrat conclu entre deux personnes majeures, de même sexe ou de sexe différent, afin d’organiser leur vie commune.
Sa rupture, appelée également dissolution du PACS, peut être demandée unilatéralement par l’un des partenaires ou conjointement par les deux.
Les démarches de rupture sont, en apparence, simples. Pourtant, elles ne suffisent pas toujours à régler toutes les conséquences juridiques de la fin de la vie commune, notamment en présence d’enfants ou lorsqu’un patrimoine indivis est en jeu.
Quelles démarches pour dissoudre un PACS ?
Rupture conjointe du PACS
Lorsque les deux partenaires sont d’accord pour mettre fin au PACS, ils doivent compléter une déclaration conjointe de dissolution, via le formulaire Cerfa n°15789*03.
Ce document doit être adressé en recommandé avec accusé de réception à l’autorité compétente qui a enregistré le PACS (mairie, notaire, consulat, etc.).
Rupture unilatérale du PACS
Si la rupture est demandée par un seul des partenaires, il devra s’adresser à un commissaire de justice qui signifiera la décision à l’autre partenaire et en informera l’autorité à l’origine de l’enregistrement PACS.
Que devient le logement après une rupture de PACS ?
Lorsqu’un couple pacsé se sépare, le sort du logement commun fait partie des questions les plus sensibles, tant d’un point de vue pratique que juridique. Qu’il s’agisse d’un logement loué ou acheté ensemble n, il est essentiel de clarifier qui reste, qui part, et dans quelles conditions.
En cas de logement en location
Lorsque les deux partenaires sont cotitulaires du bail, ils ont les mêmes droits et peuvent convenir ensemble de qui conserve le logement. Si aucun accord n’est trouvé, il faudra envisager une résiliation ou un départ volontaire de l’un des deux.
En revanche, si seul partenaire est titulaire du bail, l’autre doit organiser son départ et n’a pas le droit de rester dans les lieux sauf accord du bailleur.
Attention à la clause de solidarité : en cas de cotitularité du bail, les deux partenaires peuvent rester tenus de payer les loyers, même après la séparation, tant que le bail n’est pas modifié ou résilié.
Un avocat qui pratique régulièrement la rupture de PACS peut vous aider à sécuriser cet aspect et à éviter tout litige futur avec le propriétaire ou entre partenaires.
En cas de logement en propriété
Lorsqu’un seul partenaire est propriétaire, il est libre de rester, mais quand les deux sont propriétaires en indivision, il faudra alors envisager :
- une vente du bien ;
- un rachat des parts de l’autre par l’un des partenaires ;
- ou un maintien temporaire en indivision, par le biais d’une convention d’indivision, par exemple si le logement est occupé par un des parents avec les enfants.
L’intervention d’un notaire est alors nécessaire pour établir un état liquidatif. En parallèle, un avocat pourra accompagner les négociations et vous représenter si un désaccord survient.
Rupture de PACS et partage des biens : que faut-il savoir ?
La rupture du PACS met fin aux droits et obligations entre partenaires, mais ne règle pas automatiquement les questions patrimoniales.
Tout dépend alors du régime choisi lors de la conclusion du contrat :
- En séparation de biens, chaque partenaire reste propriétaire de ses biens personnels. Seuls les biens acquis ensemble sont réputés indivis.
- En indivision, tous les biens acquis pendant le PACS sont présumés appartenir à parts égales aux deux partenaires, sauf preuve contraire.
En pratique, cela peut engendrer des litiges complexes : preuve de propriété, financement inégal, remboursement de crédits, gestion des meubles ou des véhicules communs, etc.
En cas de désaccord : saisir le juge ou négocier ?
Lorsque les partenaires ne parviennent pas à s’entendre sur le partage de leurs biens ou sur les modalités relatives aux enfants, plusieurs options s’offrent à eux :
- faire appel aux services d’un avocat et entamer des pourparlers via une négociation ou une médiation afin d’aboutir à un accord global, équilibré et durable ;
- saisir la justice : le juge aux affaires familiales pour les questions liées aux enfants (résidence, résidence alternée, droit de visite, pension alimentaire, etc.), et le tribunal judiciaire pour les litiges patrimoniaux (partage de biens, remboursement de créances, indivision, etc.).
Pourquoi faire appel à un avocat en cas de rupture de PACS ?
La rupture du PACS peut, en théorie, s’effectuer sans avocat. En effet, la procédure devant le JAF concernant les enfants n’impose pas le recours à un avocat même si le recours à un professionnel est vivement conseillé. Toutefois, l’avocat est obligatoire pour saisir le tribunal judiciaire en cas de litige patrimonial (partage des biens, remboursement de créances, etc.)
L’avocat en droit de la famille vous accompagne pour :
- anticiper les conflits liés aux biens ou aux modalités relatives aux enfants ;
- assurer la protection de vos droits, notamment en cas de déséquilibre financier entre partenaires ;
- proposer des solutions amiables, via la négociation, la médiation ou tout autre mode amiable;
- formaliser des accords solides (convention parentale qui fixe les modalités liées aux enfants, acte liquidatif du patrimoine (nécessairement notarié en présence d’un bien immobilier).
En cas de désaccord persistant, l’avocat vous représente (de façon obligatoire ou facultative selon les cas) dans le cadre des procédures judiciaires nécessaires.
Rupture de PACS : que se passe-t-il en cas de décès ou de mariage ?
La rupture du PACS prend également effet en cas de décès de l’un des partenaires ou en cas de mariage de l’un d’eux, qui met fin automatiquement au contrat.
Dans ces situations aussi, l’assistance d’un avocat peut être utile pour assurer la gestion des biens, des dettes ou des droits successoraux.
Si vous êtes confronté à une rupture de PACS, pensez à vous faire accompagner.
Les démarches peuvent sembler simples, mais les enjeux humains, financiers et juridiques ne le sont jamais. Un avocat expérimenté vous aidera à préserver vos intérêts, à prévenir les conflits et à trouver des solutions durables.