Divorcer vite fait, mal fait…

31 janvier 2012

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… ou comment rater son divorce

Au début du mois de janvier, le quotidien La Croix publiait un dossier complet sur le divorce mettant en évidence la limite des « divorces express » d’un côté et la progression trop lente du recours à la médiation de l’autre. Le sujet avait d’ailleurs été repris le 5 janvier par Audrey Pulvar dans sa chronique matinale tant il est révélateur d’un problème de société que la loi de 2004 sur le divorce n’a pas arrangé. En simplifiant la procédure par consentement mutuel et en en limitant sa durée, la loi a permis de prononcer des divorces plus vite qu’il n’en faut parfois pour le décider.

Divorcer trop rapidement est, dans près d’un cas sur deux, l’assurance de comparaitre à nouveau devant le juge pour revoir le montant de la pension alimentaire ou les modalités de résidence. Toutes ces questions sur lesquelles les couples qui optent à une vraie concertation n’ont pas besoin de revenir. Car on oublie bien souvent que le divorce est un processus complexe et personnel qui ne peut se résumer à un jugement. C’est tout l’objet du droit collaboratif, et l’on peut regretter que les journalistes ne se soient pas penchés sur cette pratique pourtant si efficace.

A lire aussi : Le droit collaboratif : un mode amiable de résolution des différends

Ne pas confondre vitesse et précipitation

En matière de droit de la famille, il est toujours préférable de prendre un peu de temps de réflexion pour se poser les bonnes questions, aller au fond des sujets avant de prendre une décision. Lors d’une rupture, on a plus souvent envie de régler les choses au plus vite, « que tout soit derrière nous ! ». Pourtant, ce temps est nécessaire et permet de s’éviter beaucoup de désagréments par la suite.

Grâce au droit collaboratif, les couples sont véritablement les acteurs de leur divorce et ne laissent plus ni à leurs avocats et ni au juge le soin de trancher pour eux. Il s’agit d’un travail d’équipe, d’un véritable processus consensuel qui se déroule sur plusieurs mois (entre 4 et 6 réunions étalées sur 2 à 8 mois) afin d’aboutir à des accords « sur-mesure ».

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point », faisait dire à sa tortue La Fontaine. La loi de 2004 permet de divorcer rapidement, mais souvent trop rapidement. Le droit collaboratif est une solution légale à visage humain qui ne confond pas vitesse et précipitation…

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